Clin d'Oeil - Roman court versus roman long

Billet d'humeur : Roman court versus roman long.

Le roman court est en train de s’imposer en France comme le nouveau format du récit, et qu’il soit sur papier ou en version numérique, c’est désormais le format cent pages qui prévaut.

Cette « mode » nous vient du continent américain pour des raisons économiques et stratégiques, il y a déjà quinze ans. Un livre qui contient moins de pages est aussi moins cher à produire et coûte moins cher à l’achat : le producteur et le lecteur sont gagnants.

Comment intéresser les lecteurs à la lecture ? Comment trouver de nouveaux lecteurs ?

Comme le court-métrage pour le cinéma, le roman court s’est imposé par sa qualité et sa diversité. Au début, par les nouveaux auteurs puis par les auteurs confirmés ensuite. Aux Etats-Unis, tous les auteurs s’y essaient désormais, et c’est le tour de l’Europe, maintenant.

La championne du monde toute catégorie en France, c’est Amélie Nothomb, qui caracole en tête avec ses deux millions d’exemplaires vendus. Le roman court est sa spécialité, sa nouvelle marque de fabrique. Un roman que l’on peut lire d’un seul souffle, sans temps mort, que l’on démarre et qu’on est sûr de terminer dans les deux heures : plaisir garantie.

Le point faible : on n’a pas le temps de s’installer dans le livre, de s’identifier à un personnage sur la longueur de l’histoire, et on a parfois envie d’une suite…

La qualité du récit n’ayant rien à voir avec sa durée, si les pavés de 1000 pages vous rebutent, une nouvelle d’une centaine de pages pourra vous séduire.

Ça tombe bien, c’est le format que j’ai choisi. Donc, désormais sur mon blog, toutes mes nouvelles seront en version courte, mais en intégralité. Ce qui vous « obligera » à les suivre sur une durée plus longue, car elles sont encore sous forme de feuilleton. La majorité de mes nouvelles vous emmènera jusqu’en été.

Alors, bonne lecture et bon plaisir.

Didier Kalionian – Le Blog Imaginaire © 2019